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Crossfit

Historique CrossFit (romancée)

Sommaire


Le CrossFit, en terme de sport, est très jeune, moins d’une décennie. Mais un sport ne naît pas de rien. Il y a au préalable une pratique plus ou moins codifiée (empirique) qui s’homogénéise avec le temps (et les besoins de comparaison entre les athlètes). Cette pratique underground prend naissance dans les années 1970 (1974 pour être plus précis) avec G. Glassman.

Après, c’est une romance qui débute, aussi longue que possible pour les pratiquants et aficionados.

Connaître l’histoire d’un sport est important, pour en comprendre les objectifs, les impératifs et parfois les querelles utérines.

La naissance du CrossFit

Le CrossFit, ou plutôt le conditionning, la préparation physique générale telle que présentée par Greg Glassman, est initié dans les années 70 (Santa Cruz, USA).

Historiquement, la préparation physique suit des courants. Les gymnastes, souples et forts ont servi de support. Puis, les athlètes (sprinteurs notamment) ont été trouvés plus complets. Dernièrement, on « découvre » que l’haltérophilie et la force est peut-être aussi un bon outil et donc la préparation physique se tourne vers la haute intensité, vers l’haltérophilie.

Ancien Gymnaste, Greg Glassman devient naturellement préparateur physique et ouvre son centre d’entraînement … dans son garage. Nous sommes, dans les années 70, en plein dans la notion de préparation physique à orientation Gymnaste.

À force d’expériences, d’essais… Glassman va plutôt orienter ses séances (ou ses cycles) vers ce que l’on appelle l’entraînement croisé où l’on va non pas travailler une qualité unique, un geste répété inlassablement, mais où l’on va plutôt cumuler intensité, endurance, souplesse, gainage… Cette manière de faire existait (et existe toujours) mais n’est alors qu’une facette d’une saison (la célèbre PPG du début de saison).

Petit à petit, comme tout bon coach, Glassman cherche à optimiser ses séances d’entraînements, à obtenir des athlètes complets.

Pour cela, il est nécessaire de définir ce qu’est un athlète complet. Certains choisiront celui qui a la meilleure capacité de récupération, d’autres la plus grande capacité à durer dans le temps, etc.

Il décide, de manière fort logique, de définir l’athlète le plus complet celui qui est capable d’avoir un haut niveau dans toutes les qualités nécessaires au sport (et non à un sport). Nous en arrivons à ce que nous connaissons actuellement comme les 10 qualités physiques qu’il faut développer :

– Agilité
– Coordination
– Endurance cardiovasculaire
– Endurance musculaire
– Équilibre
– Force
– Précision
– Puissance
– Souplesse
– Vitesse

Sans donner de priorité à l’une ou l’autre. Nous sommes ici dans la notion d’équilibre qui sert de base de construction à la spécialisation, plus tard, pour un sportif pratiquant la compétition (foot, rugby, combat, sprint…).

N’oublions pas qu’à cette époque, la PPG, c’était avant tout un gros travail d’endurance où l’on mettait un peu de spécialisation (mais pas trop, celle-ci ne devant surtout intervenir qu’à l’approche de la compétition).

On peut être d’accord ou non avec cette liste, peu importe, c’est simplement la charte de départ, la base commune à tous les CrossFiters. Après chacun l’agence en fonction de son propre niveau, de ses propres déficits.

Le 1er centre CrossFit

Un garage, c’est bien. Mais ça ne fait pas très professionnel et on y manque de place. Alors, en 1995, Greg Glassman ouvre la toute première salle de CrossFit, toujours à Santa Cruz. Il devient également ‘Conditionneur’ des forces de police de cette ville. D’où la forte orientation aux forces d’intervention (police, pompier, militaire) que présente le CrossFit.

5 ans après (2000), la seconde salle CrossFit ouvre (à Seattle). C’est à cette occasion( même année) que l’entreprise CrossFit voit réellement le jour.

Internet commence à devenir réellement important dans la vie de tout le monde (surtout aux USA), le site est ouvert et propose gratuitement les WoDs en 2001. Cela permet aux 2 salles de faire de la publicité, de présenter l’activité au grand public. Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de ce que nous connaissons et de ce qui sera dans quelques années.

Les premiers partenariats

Devant la progression du CrossFit et les effets sur la condition physique, plusieurs grands noms se sont associés à ce programme d’entraînement. On retrouve notamment le nutritionniste Barry Sears qui est le fondateur de la « Diet Zone » et qui deviendra le programme nutritionnel recommandé par CrossFit.

On retrouve également le docteur Nicholas Romanov qui a élaboré (à l’issue d’une collaboration avec Tim Noakes) une méthode de déplacement (POSE METHOD) visant à considérer l’ensemble du corps pour effectuer des gestes sportifs avec le moins d’impact possible sur le corps (moins de stress, plus d’énergie élastique pour plus d’efficacité et de longévité).

Progressivement, la philosophie évolue, notamment avec ces arrivées à forte plus-value. D’un simple conditionnement du physique, on en arrive à proposer une définition de la santé et une recherche de celle-ci au travers un mode de vie (life style) CrossFit : manger bien, bouger beaucoup, récupérer suffisamment et partager son expérience avec autrui.

Mais tout ceci dans la sécurité, en y incluant des notions importantes dans la gestion du corps (d’où l’inclusion de N. Romanov et sa méthode POSE) que l’on va actuellement retrouver au travers Kelly Starrett par exemple qui poursuit.

Durant ce temps, le nombre de salles CrossFit augmente doucement : 18 en 2005.

L’exposition au grand public

Mais un événement majeur va avoir lieu en 2007. En fait, un double événement, mais l’un étant le déclencheur, l’autre un outil qui va se développer tranquillement.

Le déclencheur, c’est un film : « 300 ». Ses acteurs ont suivi une préparation physique basée sur le CrossFit. L’impact sur le grand public est énorme. Du jour au lendemain, le CrossFit passe d’une pratique plus ou moins connue à une pratique exposée à plusieurs centaines de millions de personnes.

Ajoutez à cela l’apport de grands noms de l’entraînement (Louie Simmons, Bill Star, Mike Burgener, John Welbourn, Mark Twight, Dan John, Mark Rippetoe, Robb Wolf, Garrett Smith, Greg Everett, etc.) qui vont chacun apporter une plus-value dans les préparations spécifiques (haltérophilie, foot us, MMA, Force Athlétique…). Et vous obtenez 1700 salles 3 ans plus tard, avec une augmentation constante par la suite (4000 en 2012, 7200 en 2013). Comme quoi, malgré les mauvaises langues, la France n’a pas 10 ans de retard en la matière.

Le second événement, l’outil, c’est en 2007 les premières compétitions officielles, les Games. Certes, du bricolage, des bouts de ficelle, mais avec un moteur tel que le film « 300 » à côté, cela suffit. Cela pose surtout les bases de l’objectif du CrossFit pour le grand public (une compétition sans objectif… ce n’est pas une compétition) : être le plus homogène possible sur l’ensemble des qualités définies par Glassman et les élever le tout le plus haut possible.

L’adolescence du CrossFit

Passée d’une méthode de conditionnement général (qu’il reste toujours), le CrossFit a mûri, s’est codifié, s’est développé pour devenir un sport avec ses règles, ses compétitions, ses sponsors, ses champions.

Si en 2007 les Games sont ouvertes à tous, l’importance de la visibilité de la pratique grâce au film « 300 » et les réseaux sociaux a fait qu’il a fallu limité le nombre de participants à 300 l’année suivant (2008), même si le nombre de spectateurs n’est pas vraiment spectaculaire.

Afin d’être mieux organisé et de laisser la chance à tous, en 2009 les Games ne sont plus permises sur simple inscription : il faut s’y qualifier au travers des régionales.

Mais l’afflux de compétiteurs obligent à mieux structurer la chose. Ainsi, pour participer aux régionales, en 2010, on va instaurer des pré-qualifications. Ces pré-qualifications se feront, à partir de 2011, via Internet pour rester dans la notion de communauté et surtout pour permettre au plus grand nombre de se mesurer entre eux (presque 140’000 athlètes à travers le monde tenteront leurs chances en 2013).

Au niveau compétence, on voit apparaître, durant cette période, les premières certifications (reconnues par l’état Américain). Elles permettent ainsi de former les Coaches à la pratique spécifique du CrossFit, son encadrement.

Par la suite, des certifications secondaires (des spécificités à certains outils comme le rameur, la gymnastique, la force, etc. ou à certains sports comme le MMA) feront leurs apparitions.

Le début de l’âge adulte

Avec l’explosion des pratiquants (et compétiteurs), le sponsoring va montrer le bout de son nez. Si au départ il était plutôt discret (Puma, Progenex), l’arrivée en 2010 de Reebook va donner l’impulsion nécessaire pour rentrer dans l’imaginaire populaire et transformer la pratique de conditionning en sport à part entière, avec ses compétitions, ses champions, ses impératifs légaux, etc.

Certes cela existait (un peu) avant. Mais tout cela s’emballe, s’intensifie de manière à produire des compétitions plus importantes.

Les Games de 2013 ont montré un grand intérêt pour le public. Celles de 2014, avec son champion, ont littéralement explosé en termes d’audience (Internet notamment). Parallèlement, des compétitions locales se développent sur le même principe (qualification via Internet et phase finale locale en France, Belgique, Angleterre, Allemagne, dans quelques jours Italie).

D’autres partenaires importants accompagnent Reebook (Rogue et toujours Pregenex) sans oublier la multitude de sponsors moins liés à la marque.

La suite ?

Difficile d’être Nostradamus. Peut-être un développement encore plus localisé (en France) lorsqu’il y aura une densité suffisante de salles et de pratiquants. À Bordeaux, par exemple, la 1ère salle de France a lancé les hostilités en 2013 et qui a réitéré cette année (septembre).

Qui vivra verra !


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