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Crossfit

Je vais bien, tout va bien

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Je n’aime pas la psychologie, trop souvent liée à Freud, l’un des plus grands arnaqueurs pour moi. Vous ne connaissez pas Freud ? En résumé, c’est le gars qui a pris ses névroses pour des lois universelles.

Mais l’impact de votre psychologie sur votre activité quotidienne (et donc sportive) est toutefois présente. Difficile de dire le contraire. Ainsi, aujourd’hui, nous allons parler des coïncidences et de comment les mettre en place pour progresser en CrossFit.

Les origines

Tout débuta durant le début du siècle dernier. Durant la grippe espagnol pour être plus exact. Oui, on va progresser en CrossFit grâce à la grippe espagnol !

On a découvert, en observant différents état pré-décès, une zone du cerveau très intéressante: le centre de l’éveil (nom donné par son découvreur, Von Economo) pour une partie postérieure de l’hypothalamus; centre du sommeil pour une partie antérieure de ce même organe. Ces 2 zones sont en fait en lien avec le tronc cérébral et plus particulièrement la formation Réticulée.

Quelques décennies après, on remet en cause la passivité relative du sommeil en montrant que cette formation réticulée est active dans la création du sommeil et de ses différentes phases.

Mais plus intéressant pour nous, elle est aussi active dans le traitement de l’information.

L’information quotidienne

Chaque jour, chaque seconde, nous recevons des millions d’informations plus ou moins utiles (couleurs, infimes modifications de l’environnement, bruit (de fond, paroles, etc.), déplacements des autres et de nos membres). Ces informations sont permanentes et à profusion.

Pourtant, vous n’en captez d’une infime partie, tellement infime qu’elle n’est pas significative au regard de tout ce que l’on peut recevoir comme informations.

Il y a donc un tri qui se fait. Mais lequel ? Sous quels critères ? Quel intérêt pour nous ?

Système d’Activation Réticulaire

Georges Miller, en 1956, nous montre que l’on n’a conscience que de 5 à 9 informations en même temps (comparez cela aux milliers/millions disponibles).

Ce tri (ou plutôt filtre) se ferait selon des critères de survie :

  1. Notre cerveau reptilien captant les risques environnementaux (et internes) pour réagir le plus vite possible.
  2. La nouveauté des informations (une nouvelle personne rentrant dans un groupe par exemple).
  3. Les désirs (incluant les dogmes ou croyances).

En fait, en fonction de votre éducation, de vos peurs et de vos désirs, vous allez filtrer ce que vous voyez, entendez, sentez, ressentez de manière à pouvoir réagir face à cela.

Pour être plus clair, vous êtes peureux, vous allez filtrer les informations prioritairement de manière à faire face au danger. Vous êtes croyants, vous allez filtrer les informations pour confirmer cette croyance. Vous êtes défaitistes, vous allez percevoir en priorité les raisons de ne pas faire quelque chose.

A l’inverse, si vous avez une motivation très forte, un objectif qui vous fait particulièrement envie et que vous vous focalisez dessus en permanence, le filtre se fera en relation avec cette envie. Vous allez voir, entendre, sentir des opportunités que d’autres n’ont pas captés car leur filtre est réglé différemment.

Cela ressemble à de la mauvaise soupe psychologique, au charlatannisme commercial, non ?

Et pourtant…Il ne savait pas que c’était possible et il l’a fait !

Cela ne vous rappelle pas quelque chose cette petite phrase anodine ?

Coué, encore et toujours

Chers CrossFiteurs, qu’est ce qui rassemble Mike Tyson, Philippe Saint-André, Paavo Nurmi (un illustre 9 fois médaillé d’or aux JO en demi-fond), le think positive, la sophrologie, la PNL, le Training Autogène de Schultz, George VI, Henry Ford, Thomas Edison et qui est à l’origine de la sentence archi-connue « Impossible n’est pas français » ?

Alors, une idée ? Et si je vous dis « je vais bien, tout va bien » célébrée par le comique Dany Boon ? Bien sûr, c’est la méthode Coué.

Et quel rapport me direz-vous avec un article sur un site traitant du CrossFit ? Pas grand-chose au premier abord. Et pourtant, cet homme, pharmacien de son état, grand découvreur de l’effet placebo et du médicament à la mie de pain dans ses œuvres.

Avant d’aller plus loin, je vais succinctement vous décrire la méthode Coué, son origine, pour enlever la part de moquerie que nous appliquons à cette méthode, nous français car au travers le monde, c’est loin d’être le cas.

Un peu avant la der des ders, la première guerre mondiale, au moment où Freud met en place la psychanalyse et institutionnalise l’inconscient, la pharmacologie est plutôt limitée et plus proche du rouleau compresseur. On utilise alors de fortes drogues tels que la cocaïne, la morphine pour réduire les maux de l’époque. Il y avait alors de grands trous dans les possibilités de soins. C’est à ce moment-là, qu’un simple pharmacien de Troie découvre par hasard, comme la plupart des grandes avancées, que les petits mots que ses confrères glissaient à leurs clients produisaient des effets parfois dévastateurs, parfois salutaires.

En effet, les possibilités en molécules étant réduites, il arrivait assez souvent que l’on dise aux malades que la médication était là pour seulement les soulager, qu’il n’y avait pas encore de remède miracle pour leur problème. Notre héros s’aperçoit que la santé de ses malades décline plus rapidement que si on leurs ment en disant par exemple que c’est le dernier médicament faithttp://www.viagragenericoes24.com/viagra-gratis-de-prueba

exclusivement pour ce qu’ils avaient et que les résultats sont surprenant.

Il en arrive, en suivant ses patients sur la durée, en prenant des nouvelles, en réitérant régulièrement ce message positif, que des patients s’en sortent mieux avec de faux médicaments qu’avec des soins plus brutaux. Ces médicaments maison étaient de la mie de pain compactée avec de l’eau. Rien de plus, rien de moins. Il les appelait les Mica Panis, la traduction latine de mie de pain.

Au passage, nous savons aujourd’hui que l’effet placebo est totalement inconscient et ingérable par l’individu : tout se passe exclusivement hors de notre volonté. Peut-être dans notre filtre personnel ?

De fil en aiguille, ce simple pharmacien en arrive à produire une méthode pour le moins particulière. Elle vise non pas la conscience, mais l’inconscience. Il institutionnalise la présence de la bipolarité en chacun de nous, avec la conscience qui raisonne, qui a une volonté et l’inconscience, notre second être caché qui est au final le grand vainqueur de la plupart des combats que nous menons.

Ainsi, sa méthode vise à réconcilier nos 2 pôles psychologiques. Il nous fait utiliser notre conscience pour aiguiller notre inconscience. Imaginez : vous avez envie de dormir, mais vous êtes insomniaque. Plus vous essayez de dormir, plus vous vous agitez. Vous voulez consciemment dormir, mais au final, inconsciemment vous vous dites que vous n’y arriverez pas. Vous combattez votre inconscient, vous vous agitez et vous ne dormez pas. Vous avez perdu.

Un second exemple. Vous discutez avec votre femme, vous recherchez le nom de votre voisin d’il y a 30 ans (oui, je suis vieux et alors !) et plus vous cherchez, moins vous le trouvez. Pourtant, 2 jours après, hop, son nom resurgit comme par miracle.

Comme le disait Coué, « Non seulement nous ne faisons pas ce que nous voulons, mais au final nous faisons précisément le contraire de ce que nous voulons ».

Sa méthode ne vise pas à se croire plus beau que nous sommes, ni plus fort. Simplement à répéter régulièrement, inlassablement un objectif positif. Il ne faut pas combattre frontalement votre inconscient, il suffit de répéter l’objectif dans le temps et petit à petit, chemin faisant, l’oiseau fait son nid.

Et blablater ne suffit pas. Il faut mettre en action : il ne faut pas se le répéter dans la tête, mais oralement, voir mieux, le visualiser, faire des actions en relation avec l’objectif (s’entraîner par exemple).

Une des manières de lire les textes traitant de la psychologie est non pas de prendre l’inconscient comme un disque dur externe, mais au contraire de le prendre pour ce que nous sommes réellement.

L’inconscience est ! Mais elle se fabrique au fur et à mesure de notre vie en fonction de notre environnement. Ainsi, de manière brutale, nous ne pouvons pas tout faire. Nous tomberions en névrose ou autres pathologies si nous nous combattons nous-même ou si on nous force à le faire. Par contre, petit à petit, à force de répétitions et de conviction, nous ancrons en nous ce que nous recevons de la télé, de nos enseignants, de nos politiques, de notre famille. Notre inconscient absorbe les faits et les rends nous.

Au final, notre conscience est notre connaissance. L’inconscience puisera dans la conscience comme dans un disque dur pour faire tourner le logiciel de notre personnalité et non l’inverse comme on l’explique souvent en psychologie type « femme actuelle ». Ce n’est pas notre volonté qui puise dans notre disque dur caché, mais notre inconscience qui ponctionne les faits réels ou imaginés pour les inclure dans ce que nous sommes. Nous sommes aux abords de l’épigénétique psychologique.

Plus terre à terre : vous avez un début de dépression. si vous ne faites rien, elle va s’auto-alimenter et vous n’allez percevoir que ce qui est négatif autour de vous. Votre filtre s’ajuste !

Coué nous apportait exactement cela il y a un siècle. Répétez chaque jour, plusieurs fois par jour que vous sentirez moins la douleur, que vous êtes le meilleur boxeur, indestructible et vous arrivez à un Mike Tyson, ou de manière moins brutale à un Paavo Nurmi qui se décrivait lui-même en ces termes :

« Tout est dans la tête, les muscles ne sont que des morceaux d’élastiques. Tout ce que j’ai accompli, c’est grâce à mon cerveau et à mon esprit ».

Aujourd’hui, grâce aux avancées des recherches, nous savons mieux pourquoi il disait cela et comment cela a modulé la perception de l’effort de cet immense champion de demi-fond. La totalité de son focus était orienté vers ses objectifs, le Système Réticulé Activateur a fait le reste en filtrant les informations en lien avec le but.

Le lien avec vos objectifs en CrossFit

Bien évidemment, je ne vais pas vous dire que vous allez devenir aussi fort que Khalipa ou homogène que Froning. Chacun de nous est unique. Par contre, vous pouvez toujours progresser, et qui sait où ces progrès vous mèneront ?

En débutant le CrossFit, pour la plupart d’entre nous, on ne savait pas trop où l’on allait. Certes il y a les mythes, les vidéos, les informations des amis, etc. Mais concrètement, on supposait plus qu’on savait. mais de fil en aiguille, en progressant, on observe des progrès que l’on ne pensait pas possible (trop raide pour faire ça, jeune je n’ai jamais réussi, alors maintenant…).

Mais à force de persévérance, on progresse.

Nous répétons, répétons et répétons encore et toujours le même objectif pour travailler, pour nous améliorer dans notre sport. Nous avons un vocabulaire, qui pour un profane ne veulent pas dire grand-chose, sauf ce que leurs éducations et expériences peuvent supposer.

Pour nous, pour moi tout du moins, il s’agit d’un langage très abstrait voulant dire beaucoup plus que ce que les mots peuvent dire. Notre imagination, notre inconscient est beaucoup plus vaste que notre conscience, que nos mots. Nous mettons notre focus sur un objectif, avec ses us et coutumes (langage, habitudes de mobilité, etc.), permettant à notre filtre interne d’être orienté dans sa manière de travailler.

Ainsi, en devenant régulier dans notre pratique, puis de plus en plus impliqué dans celle-ci, nous créons un environnement, nous créons une éducation et nous ancrons en nous un système qui devient une seconde peau.

En bref, on nous met en condition pour être en mesure de progresser, de voir le CrossFit pour ce qu’il est pour nous et non pour ce que l’environnement veut qu’il soit.

En  finissant par voir ainsi, non plus avec notre conscience et notre volonté, mais avec notre inconscience, notre nous le plus profond, le plus originel, ce n’est plus notre conscience volontaire qui dicte le sens que nous donnons à notre entraînement, ni notre statut social avec son éducation, ses habitudes, mais notre inconscience. Nous mettons alors en scène notre propre CrossFit durant les WoDs. Ce ne sont plus les croyances sportives, les vidéos de champions, les interférences des grands pontes qui définissent ce que nous faisons, voyons, ressentons, entendons… mais nos sensations, nos images créaient par la répétition, le travail : 100 fois sur le métier il faut remettre son ouvrage…

Ainsi, si en découvrant le CrossFit pour la première fois, les pratiquants reçoivent quelques informations (durant les fondamentaux par exemple), qu’ils ont donc un aperçu de ce que pourra donner l’avenir, ce ne sont que des bases retranscrites par notre habitude, notre éducation, en langage familier.

Ce langage est quasi-exclusivement tourné vers nos croyances (sport et vie, blabla Facebook et autres liens d’informations souvent stériles). Notre inconscience n’est pas directement actrice, elle ne fait que ponctionner notre vécu pour intégrer passivement ces informations.

Et à force de répétition, d’ajustement des objectifs, d’implication à l’obtention des ces objectifs, notre Système Réticulée Activateur modifie son curseur et focalise sur ces objectifs. Vous rencontrerez le bon coach car vous aurez le filtre sur votre objectif. Hasard ? Vous trouverez les bons enchaînements pour vous faire progresser sur un mouvement (au lieu d’utiliser 50’000 skills différents en espérant trouver le bon). Hasard ?

Intériorisons les objectifs, rendons-les nôtres et répétons régulièrement ces sensations grâce à l’entraînement. Et ouvrons progressivement notre conscience, nos chakras comme diraient d’autres peuplades.

Et entre temps, Fuck your Genetic, Train Hard !


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