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Crossfit

Pull-ups trichées n’est pas joué

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Trop souvent, le CrossFit est résumé, pour les ignorants, par les pull-ups trichées. Vous savez, le kipping, le butterfly…

On l’entend un peu moins. Faut dire qu’avec +200 affiliées en France, leur avis n’a plus trop d’importance. Toutefois, cela ressort ici ou là en fonction des discussions.

La question est donc, pourquoi parler de triche ? Pourquoi faire du Kipping ou du Butterfly?

On y va pour quelques minutes de réflexion.

La triche lors des pull-ups

Dernièrement, j’ai jugé un concours de tractions strictes sur All-Musculation. Et là, THE révélation. Mais bon dieu, c’est bien sûr. On ne critique, on invente des intentions qu’en fonction de ses propres critères, de ses intentions cachées.

Quel rapport ? Le rapport est direct : le point le plus difficile à faire admettre, sur des tractions strictes, est qu’il n’est pas question de se délester du poids des jambes par un petit mouvement sournois des jambes, ou par une ondulation truandeuse du bassin. C’est vraiment la galère, pour les pratiquants de la musculation traditionnelle, de ne pas tricher pour faire des tractions en état de fatigue. C’est comme une seconde nature, une obsession. Et quand il y a sanction (no-reps), mais non Monsieur, j’ai pas triché, j’ai pas utilisé les jambes pour faire cette répétition…

En résumé, le musculeux (enfin celui qui s’entraîne pour) va chercher à changer le mouvement, baisser la charge pour faire quelques répétitions de plus. Pour cela, il va changer le mouvement en descendant un poil moins bas; il va se délester en donnant une inertie au corps (le kipping), mais juste le minimum pour pas qu’on le voit bien sûr.

Conclusion, oui là on est dans la logique de réduire la difficulté pour en passer une ou deux de plus.

La modification volontaire du mouvement de pull-ups

Regardez un CrossFiteur (ou une, pas de jaloux) faire des pull-ups kippées ou en butterfly. Il me semble qu’il y a modification et conservation du mouvement sur l’ensemble du travail à faire (pourvu qu’il ou elle maîtrise le mouvement, sinon c’est juste de la non constance technique).

Il n’y a pas cette logique de recherche de quelques répétitions en plus en modifiant le mouvement initial.

Intérêt du kipping en traction

En fait, en CrossFit, on va rechercher différentes manières de produire le mouvement de traction : strict, kipping, butterfly.

Souvent (et avec raison), on va présenter ceci dans un objectif de performance (plus de répétitions en moins de temps, moins de temps pour autant de répétitions).

Mais ce n’est pas l’unique cause. Il y a aussi une raison physiologique et nerveuse.

Raison nerveuse

C’est la plus simple à observer : le kipping (ou le butterfly) n’est pas juste le petit mouvement du cul (ou des cuisses) pour se délester. C’est un enchaînement de flexions/extensions du corps afin de créer un momentum (un élan, une cinétique). Ce momentum, pour pouvoir être répété, va devoir être parfaitement coordonné (ordre de succession des mouvements, tempos dans ces derniers).

Ceci est un énorme effort de coordination, effort d’autant plus compliqué que la fatigue est présente.

En ajoutant la notion de vitesse d’exécusion des pull-ups kippées (ou butterfly), on ajoute aussi la grosseur des fibres musculaires impliquées dans la création de mouvement (n’oubliez pas la courbe de sollicitation des fibres musculaire en fonction des charges ET des vitesses engagées).

Raison Physiologique

La cause qui me satisfait le plus, dans l’utilisation des tractions kippées, est celle mettant en avant l’impact sur l’organisme.

En effet, faire une traction stricte (mode gymnaste ou mode basique) est un travail faisant intervenir grosso modo les masses musculaires du haut du corps. C’est bien, mais il y a mieux.

Faites un mouvement de kipping et vous augmentez la quantité de masse musculaire engagée dans l’effort. Certes le momentum réduit l’implication énergétique des muscles n’intervenant uniquement dans les tractions strictes. Mais en augmentant les masses musculaires en jeu, on augmente l’impact sur l’organisme (le VO2 utilisé augmente, la réponse hormonale augmente, la FC augmente, etc.).

En mettant en parallèle l’impact nerveux (coordination, grosseur des fibres musculaires engagées) et l’impact énergétique, vous obtenez un cocktail très nettement supérieur en termes d’adaptation de l’organisme à l’effort demandé. On pourra notamment mettre en avant l’hormone de croissance (la célèbre GH) qui est principalement produite durant le sommeil et qui sera d’autant plus produite et utilisée que la masse musculaire engagée dans la journée est grande. On pourra également mettre en avant la production des protéines (synthèse des protéines) qui auront à reconstruire des fibres musculaires bien plus grosses (Fibres de type II) impliquant une adaptation du corps vers plus de force et de puissance.

Conclusion

Les tractions mode CrossFit sont critiquées et moquées du fait de ce que font naturellement les auteurs de ces critiques. En réalité, faire des tractions kippées ou butterfly n’est pas uniquement faire plus de performance avec une impression de moindre effort. C’est aussi stresser son organisme de manière à orienter son adaptation vers toujours plus de force et de puissance.

Et entre temps, Fuck your Genetic, Train Hard !


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